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L'objectif de cette étude est de fournir un panorama exhaustif du budget 2018, tant en analysant le détail des mesures votées, leur montée en charge et leur impact macroéconomique sur la croissance et le pouvoir d'achat des ménages en 2018 et 2019 qu'en évaluant leurs effets redistributifs selon le niveau de vie des ménages. Les conclusions de cette étude montrent que les mesures votées devraient exercer un effet presque neutre sur le pouvoir d'achat global des ménages cette année (+ 200 millions d'euros) avant de l'augmenter en 2019 (+ 6 milliards d'euros), mais devraient davantage profiter aux plus aisés.
Si, globalement, le niveau de vie moyen de l'ensemble des ménages resterait quasiment inchangé en 2018, des différences importantes apparaissent selon leur situation financière. En effet, les mesures nouvelles pour les ménages seraient en 2018 au bénéfice des 2 % de ménages du haut de la distribution des revenus, détenant l'essentiel du capital mobilier. Pour les ménages du bas de la distribution, les revalorisations en fin d'année des minimas sociaux ne compensent pas les hausses de la fiscalité indirecte pour les ménages qui les subissent. Pour les "classes moyennes", ces mesures devraient avoir un impact net nul. Enfin, les ménages situés au-dessus des " classes moyennes" mais en dessous des 2 % les plus aisés verraient eux leur niveau de vie se réduire sous l'effet des mesures nouvelles.
Par Marie-Claire Sgarra
Budget 2018 : pas d'austérité mais des inégalités, selon l’OFCE
Affaires - Fiscalité des entreprises
Civil - Fiscalité des particuliers
18/01/2018
Une étude consacrée aux mesures du budget 2018 a été publiée le 15 janvier 2018 par l'Observation français des conjonctures économiques (OFCE).
Si, globalement, le niveau de vie moyen de l'ensemble des ménages resterait quasiment inchangé en 2018, des différences importantes apparaissent selon leur situation financière. En effet, les mesures nouvelles pour les ménages seraient en 2018 au bénéfice des 2 % de ménages du haut de la distribution des revenus, détenant l'essentiel du capital mobilier. Pour les ménages du bas de la distribution, les revalorisations en fin d'année des minimas sociaux ne compensent pas les hausses de la fiscalité indirecte pour les ménages qui les subissent. Pour les "classes moyennes", ces mesures devraient avoir un impact net nul. Enfin, les ménages situés au-dessus des " classes moyennes" mais en dessous des 2 % les plus aisés verraient eux leur niveau de vie se réduire sous l'effet des mesures nouvelles.
Par Marie-Claire Sgarra
Source : Actualités du droit